Du 20 au 30 mars 2017

Discussions entre les élèves d’une classe et un ou deux historien-ne-s sur leur métier et mise en situation des élèves autour de leur pratique. Ces ateliers durent 1h30 et se déroulent dans des bibliothèques d’histoire ou des lieux de recherche. Aucune préparation en classe n’est nécessaire.

S’inscrire

Peindre le faux pour dire le vrai.
Pourquoi les historiens de l’art accordent-ils autant d’importance aux faussaires et aux faux tableaux ?

Par: Jan Blanc et Léonie Marquaille (spécialistes de l’histoire de l’art)

Il peut sembler aisé de répondre à la question posée par le sous-titre de cet atelier, de manière objective ou cynique. Les historiens de l’art s’intéressent aux faussaires parce qu’ils souhaitent mieux connaître les œuvres des artistes du passé en distinguant les tableaux qu’ils ont réellement peints de ceux qui ne sont pas de leur main, ou bien, peut-être, parce qu’ils souhaitent exhiber leur connaissance, leur « œil », en se montrant capables de différencier les œuvres originales et les œuvres apocryphes. Si ces réponses sont justes, alors les historiens de l’art ont souvent échoué, car ils se sont trompés à maintes reprises, et à mesure qu’ils pensaient être certains de leur avis. Cet atelier proposera de répondre différemment à cette question, en abordant les méthodes et les limites de l’historien de l’art : quels sont les outils, mais aussi les notions qui déterminent le jugement de l’expert dans la distinction de l’original et du faux ?

  • Lieu: Musée d’art et d’histoire de la Ville de Genève, 2 rue Charles-Galland
  • Dates:
    Mardi 28 mars, 10h-11h30 ou 13h30-15h00 ou 15h15-16h45
    Jeudi 30 mars, 15h15-16h45
La sorcière, une figure des croyances sociale et religieuse

Par: Sonia Vernhes Rappaz (spécialiste de l’époque moderne)

Le 6 avril 1652, la mort de Michée Chauderon, dernière «sorcière» exécutée sur le bûcher, annonce à Genève la fin de la grande chasse aux sorcières qui sévit en Europe depuis le XVe siècle. Croyance? Superstition? Règlements de compte? Alors que la figure de la sorcière condense les peurs et les angoisses d’une société soumise aux changements politique, religieux et moraux, les différentes étapes du procès révèlent le rôle des institutions judiciaires, les phénomènes de marginalisation mais aussi le quotidien et les mentalités du XVIIe siècle.

Dans le cadre de cet atelier les élèves se confronteront à la lecture paléographique de documents d’archive et à l’interprétation historique de textes, témoignages ou représentations iconographiques.

  • Lieu: Archives d’Etat de Genève, 1 rue de l’Hôtel-de-Ville
  • Dates: complet
Images et propagande. L’Allemagne nationale-socialiste en action

Par: Yan Schubert (spécialiste de l’époque contemporaine)

Entre les années 1920 et les années 1940, la propagande développée par le parti national-socialiste tend à utiliser tous les moyens pour conquérir le pouvoir, discréditer ses ennemis, affirmer sa puissance et consolider le régime. Journaux, radio, actualités, films, affiches et photographies servent les desseins du parti, exploitant les succès et minimisant les échecs. En s’intéressant aux images et aux moyens mis en œuvre par la propagande de l’Allemagne nationale-socialiste, l’atelier devrait permettre de mettre en perspective leur instrumentalisation jusqu’à l’entreprise de déshumanisation sans laquelle les persécutions et l’extermination de millions de personnes n’auraient que difficilement pu voir le jour.

Une réflexion sera développée autour des thématiques suivantes tout en proposant quelques parallèles avec des exemples plus récents:

– Photographies et propagande: des discours du Führer (1925) aux Jeux olympiques de Berlin (1936)
– Instrumentalisations et déshumanisation: l’exemple du film Le juif Süss (1940)
– Propagande et quotidien: les actualités filmées
– Propagande, camps et génocide: l’exemple du camp de Thersienstadt (le film Le Führer offre une ville aux juifs (1944-1945) et la visite du délégué du CICR Maurice Rossel à Thersienstadt en 1944)
– Images chocs et libération des camps
– Propagande et fictions: icônes et destin des images de propagande dans les films, la bande dessinée et les musées

A la demande de l’enseignant-e, l’historien peut mettre l’accent sur l’une ou l’autre de ces thématiques. Il peut également faire le lien avec une lecture faite en classe (œuvres littéraires ou bandes dessinées). Ces demandes sont à préciser au moment de l’inscription.

  • Lieu: Centre d’information documentaire du CICR, Comité international de la Croix-Rouge, 19 avenue de la Paix
  • Dates: complet